dimanche 18 août 2019

Délibération du Conseil Municipal de Boucau le 18 août 1884


Ce 18 août 1884 la municipalité acte la nomination d'une nouvelle institutrice

Installation de l'institutrice adjointe

Melle BRAZIER Jeanne Eugénie Gabrielle, née à Bayonne le 11/3/1863 nommée en remplacement de Melle Labourdette Marie.

La mention marginale de son acte de naissance m'apprend qu'elle est décédée à Ustaritz le 8/12/1955, elle était la fille de Prosper et de Catherine Junca. En 1892 elle est institutrice à Ustaritz où elle épouse le 16 juillet 1892 Bertrand Duguine, également instituteur.

Les écoles (à droite sur la carte) au début du 20ème siècle

Délibération du Conseil Municipal de Boucau du 18 août 1894



Voici l'extrait d'une délibération du Conseil Municipal de Boucau datée du 18/8/1894

Mr le Maire expose au Conseil ce qui suit:

La brigade de gendarmerie créée par décret du 20/5/1894 va être bientôt installée à Boucau. Mais le département n'en pouvant payer la location en entier demande un sacrifice à notre commune.
Les Forges de l'Adour devant nous faire une subvention pour le même objet, je propose de voter une somme de 300 francs par an pour le casernement de ladite brigade.

Je vais vous raconter l'histoire de cette gendarmerie, d'autant qu'elle vient d'être détruite pour faire place à une résidence toute moderne.
L'ancienne Gendarmerie était située rue du Barthassot.



Photo Sud-Ouest

J’ai essayé de retracer l’histoire de cette gendarmerie.
Dès le 5 août 1883 la municipalité de Boucau demande la création d’une brigade de gendarmerie « ou tout au moins d’un poste de deux gendarmes ». Les arguments sont bien sûr l’augmentation de la population due à l’implantation de l’usine sidérurgique des Forges de l’Adour et l’inertie de la gendarmerie de Bayonne. En effet celle-ci se contente de faire des rondes « 15 fois par mois » ce qui est très peu et ne rassure guère la population.
En effet l’arrivée des Forges à fait augmenter la population de Boucau de façon significative, ainsi depuis 1881 il s’est construit une centaine de maisons à Boucau et on ne compte pas celles de la cité des Forges (territoire tarnosien).


Le 4 juin 1888 la demande est renouvelée, mais déjà le manque de crédit se fait sentir car il faut prendre complètement en charge les gendarmes (location de maison et ameublement). La municipalité fait appel au Conseil Général qui n’a pas les financements nécessaires.
Les demandes sont réitérées en novembre 1888, novembre 1890, novembre 1891. Finalement deux gendarmes arrivent à Boucau le 26 mai 1892, ils sont logés dans une maison appartenant à Monsieur Raymond Valette, le loyer est fixé à 240 francs par an pour un bail de trois ans. Cette première gendarmerie était située rue Joseph Saint-André.


Cette première gendarmerie était située en face du CCAS



 


Finalement la brigade de gendarmerie est créée par décret du 20 mai 1894, elle va s’installer dans une maison appartenant à monsieur Pambrun, rue de Barthassot. Le bail est de 15 ans. La maison s’appelle Espérance et a été construite sur la parcelle 525 de la section C du cadastre boucalais.





 On aperçoit le drapeau sur la Gendarmerie

C'est la seule carte postale d'époque qui nous permet de situer cette gendarmerie.
Il faudra attendre les années 1970 pour que la municipalité construise sur un terrain lui appartenant à Hureous, la nouvelle gendarmerie.






jeudi 15 août 2019

Délibérations du Conseil Municipal



L'école à Boucau avant la loi de Jules Ferry.

Voici une délibération du Conseil Municipal de Boucau

15/8/1876

Transformation de l'école libre des filles en école communale
L'école libre dirigée par Melle Laburre recevait jusqu'ici moyennant une subvention annuelle les élèves indigentes désignées sur les listes de gratuité arrêtées par le Préfet sur proposition du Conseil Municipal.
Mais Melle Laburre qui exerce dans la commune depuis 1860 sans interruption et à la satisfaction générale demande aujourd'hui la transformation de son école en école publique.
Il s'agit de décider si l'école sera confiée à des institutions laïques ou à des congréganistes.
Le Conseil opte pour l'enseignement laïque.
Boucau à une population de 1643 habitants en 1876.



mercredi 14 août 2019

Le cimetière de Boucau


Ce monument, bien mal en point faute d’entretien, appartient à la famille de CAPLANE.
Pierre Eugène de CAPLANE achète la propriété de Matignon le 29/4/1920 (acte reçu par Detchart notaire à Bayonne) moyennant 400 000 francs.
Dans ce mausolée sont enterrés deux membres de la famille de CAPLANE : Marguerite Célestine RABATEL épouse de Pierre Eugène CAPLANE et Pierre Claude Eugène de CAPLANE aumônier militaire mort pour la France au Maroc en 1942.



Je me suis intéressé à cette famille de CAPLANE. En préambule précisons que la particule « de » a été rajoutée au nom suivant jugement de la cour d’appel de Pau du 30/7/1913 « qui stipule qu’ils ont été appelés à tort « Caplane » au lieu de « de Caplane » qui est leur nom patronymique dit et ordonne en conséquence que les dits actes seront rectifiés en ce sens et que le nom « de Caplane » remplacera le nom « Caplane ».
Pierre Eugène de CAPLANE l’auteur de cette requête est né à Bayonne le 5/4/1877 de l’union de François Frédéric et de Marie Louise TOURON. Il est issu d’une très vieille famille de notaires royaux originaire d’Arzacq dans le nord-Béarn. Sa famille quitte Bayonne pour s’installer à Paris vers 1880, commis de banque Pierre Eugène travaille ensuite à la bourse de Paris. Puis il passe au service d’Ivo BOSCH financier espagnol installé à Paris.
A partir de 1909 il est administrateur d’une banque parisienne rue Lafayette. En 1912 il part en mission aux Etats Unis pour le compte de la Cie Franco-Wyoming.
On peut suivre ses voyages aux Etats-Unis : Le 25/1/1914 il embarque au Havre sur La Savoie à destination de New-York et le 17/7/1914 à Liverpool sur l’Aquitania pour la même ville. Son registre matricule nous permet de situer ses différents domiciles à New-York : Hôtel Astor, Plazza hôtel.
Le matricule nous indique également par ses différentes adresses parisiennes son ascension sociale : en 1902 rue des abbesses dans le 18ème, en 1904 au n°8 Place des Batignolles dans le 17ème et en 1914, 7 rue de Chartres à Neuilly sur Seine.
Il est mobilisé pour la Grande Guerre qu’il terminera avec la Croix de Guerre avec étoile de Bronze, la médaille de la Victoire et la médaille commémorative. Il est cité à l’ordre de la brigade le 1/11/1916 ; il sera blessé au bras et au pied à la bataille de Courcelles le 3/10/1914.
Après la guerre il habite 7 rue de Chartres à Neuilly sur Seine et poursuit ses activités financières, c’est ainsi qu’il investit dans le cinéma, mais également dans différentes sociétés en Afrique Française.
Il meurt à Neuilly le 12/6/1944.
Il s’était marié deux fois
Une première fois à Paris (2ème) le 16/11/1901 avec Marguerite Célestine RABATEL, née à Paris (11ème) le 19/10/1873, fille de Claude et de Rosalie GUILLOUD-COLLOMB. Les époux reconnaissent un enfant, né hors mariage le 26/4/1899 à Paris (9ème) qui a reçu comme prénom Pierre Claude Eugène.
Marguerite Célestine RABATEL est décédée à Limoges (87) le 8/12/1918, elle est enterrée dans le cimetière de Boucau (64)
De cette union sont issus :

-         Pierre Claude Eugène de CAPLANE né à Paris (9ème) le 26/4/1899
Il s’engage à Neuilly sur Seine le 7/11/1916 pour la durée de la guerre.
Nommé lieutenant, il obtient la Croix de Guerre et la Croix du combattant. Il est également cité à l’ordre du régiment le 4/9/1917.
Après la guerre son père l’envoie aux Etats Unis à Cheyenne (Wyoming) où il reste six mois.
Il entre ensuite au séminaire comme l’indique un article du Courrier de Bayonne du mardi 13/8/1929
« Monsieur de CAPLANE a célébré dimanche sa première chantée. A 18 ans Mr de CAPLANE s’engageait volontairement. Sur la ligne de feu il gagnait successivement les grades de lieutenant. Son père à la tête d’une grosse industrie l’envoie alors en Amérique il y séjourne 6 mois. Mais sa vocation s’affermit, il revient en France et entre dans un séminaire situé dans une des régions de France les plus déshérités. A Fribourg il continue de solides études et il termine son éducation religieuse à Pau, où il passe trois ans dans l’austère maison de l’ordre de Saint François. »
                  Il est nommé aumônier militaire le 24/6/1938.
Il est décédé à Meknes (Maroc) le 22/7/1942, comme l’indique un entre filet du journal des débats du 15/8/1942. Il est enterré dans le monument funéraire familial du Boucau.

-         François Frédéric de CAPLANE né Paris 17ème le 10/12/1904, décédé à Talloires le 3/3/1942, où il avait épousé le 9/2/1942 Paulette BAILLARD

-         Pierre Gabriel de CAPLANE né Milon La Chapelle (78) le 10/12/1906, décédé Paris 1er le 15/10/1982 il avait épousé à Stasbourg Paule Eveline SCHMITT.

Une deuxième fois à Paris (15ème) le 6/4/1922 avec Lucie Alphonsine ROSENFELDER. De cette union sont issus deux filles : Marie Jeanne Paule épouse de Maurice Georges COULON et Hélène Annick épouse de Raymond Yves ASPERHERRO.

Pierre Eugène de CAPLANE est décédé à Neuilly sur Seine le 12/6/1944.
Le 3/5/1956 à lieu à la deuxième chambre du tribunal civil de la Seine à Paris la mise en vente des biens que possédait la famille de CAPLANE à Boucau. Il s’agissait :
1er lot : Château de Matignon, pavillon du concierge, maison des jardiniers, parc avec chapelle délabrée, château d’eau, grand verger, piscine, étang etc …. D’une superficie de 19 ha 4 a 77 ca


2ème lot : La ferme La Tuilerie 10 ha 58 a 14 ca
3ème lot : La ferme grand Hureous 11 ha 12 a 7 ca

Délibérations du Conseil Municipal

A partir d'aujourd'hui je vais publier tous les jours un article sur Boucau tiré des délibérations du Conseil Municipal ou du Courrier de Bayonne (journal bayonnais du siècle dernier)
Aujourd'hui une délibération du Conseil Municipal de Boucau ayant trait à la construction de la première église de Boucau en 1864.



"14/8/1864
Question de l'église

Lettre du sous-préfet du 30 juin dernier par laquelle il fait part au maire d'une occasion qui se présente pour l'acquisition de matériaux propres à la construction d'une église provisoire, et serait ceux de la chapelle que la commune d'Ustaritz avait établie il y a peu de temps pour lui servir pendant qu'on construisait une église. M le Sous-Préfet s'en est entretenu avec Mr le maire de cette commune qui lui aurait dit qu'il serait disposé de vendre les matériaux lorsqu'on aurait inauguré la nouvelle église ce qui aurait lieu vers le mois de septembre prochain.
Le Conseil autorise M le Maire assisté de Novion et Cazalis de se mettre en rapport avec M le Maire d'Ustaritz après avoir préalablement examiné les matériaux et procédé à une expertise contradictoire. (à suivre)"

Demain 15 août un autre article

Pour mémoire la première église boucalaise était située à l'entrée de l'ancien cimetière, le porche en est un vestige. Voyez mon article dans ce blog
https://jeanpierrecazaux.blogspot.com/2017/01/la-premiere-eglise.html

ELISA LASSALLE

ELISA LASSALLE Elisa Lassalle, est née Marie Toulet à Saint Paul les Dax le 27/10/1890. Elle est la fille de Jean et de Marie Ducasse. Elle ...