Quand la commune a été créée en 1857, il n’y
a aucun bâtiment officiel : pas d’école, pas de mairie, pas d’église et
pas de cimetière. Tout est à faire. Les réunions du conseil municipal se
tiennent chez le maire (Pierre Lacouture) à la maison Cantine (maison du
docteur Doit). On a loué une maison pour servir d’école. Les premières messes
sont célébrées dans la chapelle de monsieur Laborde (maison Majesté sur la
place Sémard). Les enterrements se font toujours à Tarnos.
On lit dans une délibération du 10/8/1862
que Pierre Lacouture (le maire) se propose de céder gratuitement à la commune
une parcelle de 30 ares lui appartenant dans sa propriété dite de Junca. Il s’agit
du vieux cimetière, l’église qui y sera édifiée, comme on va le voir plus loin,
avait la porte d’entrée au niveau du porche actuel.
En 1864 une opportunité se présente, racheter
l’église en bois d’Ustaritz. Voici les délibérations du conseil municipal à ce
sujet :
Du 14/8/1864
" Lecture de la lettre du sous-préfet
du 30 juin dernier par laquelle, il fait part au maire, d’une occasion qui se
présente pour l’acquisition de matériaux propres à la construction d’une église
provisoire, ce serait ceux de la chapelle que la commune d’Ustaritz avait
établie il y a peu de temps pour lui servir pendant qu’on construisait une
église. Monsieur le Sous-préfet s’en est entretenu avec Monsieur le Maire de
cette commune, qui lui aurait dit qu’il serait disposé à vendre ces matériaux
lorsqu’on aurait inauguré la nouvelle église, ce qui aurait lieu vers le mois
de septembre prochain…
Le conseil autorise Monsieur le Maire
assisté de Novion et Cazalis à se mettre en rapport avec Monsieur le Maire d’Ustaritz
après avoir préalablement examiné les matériaux et procédé à une expertise
contradictoire."
Du 11/9/1864
"Rapport verbal de Messieurs Cazalis,
Novion et Lacouture qui avaient été chargés de se mettre en rapport avec
monsieur le Maire d’Ustaritz après avoir préalablement examiné les matériaux et
procédé à une évaluation contradictoirement avec ce dernier. Les délégués
ci-dessus ayant fait une première visite ont reconnu que les matériaux
composant la chapelle provisoire d’Ustaritz étaient propres à être démontés et
réédifiés, et après avoir pris les dimensions, les ont évalués à la somme
approximative de 2200 ou 2300 francs, la demande suivant la lette du
Sous-Préfet du 30 juin dernier pourrait être d’environ 2500 francs. Le conseil
autorise le Maire à arrêter le prix avec celui d’Ustaritz à la somme d’environ
2000 francs."
Du 25/9/1864
"Le 14 septembre après un examen détaillé
des matériaux et en raison des frais de démolition et de transport nous
évaluons la charpente, couverture, les planchers et solives de la tribune et du
sanctuaire au plus à 2200 francs. Il fut arrêté que Monsieur le Maire d’Ustaritz
ferait examiner de son côté, qu’il consulterait son conseil municipal le
dimanche suivant 18 septembre et que le lundi 19 ou le mardi 20 il ferait une
réponse à notre offre. Le conseil municipal ayant autorisé le Maire à accepter
notre offre, le prix a été définitivement arrêté à 2030 francs payables en deux
termes : le premier juillet 1865 1030 francs et le premier janvier 1866 le
solde 1000 francs, sans intérêts."
Du 23/3/1865
"L’église est en bon état, le logement du
desservant est assuré, le cimetière est d’une étendue suffisante et sera clos
par une barrière provisoire en attendant qu’on puisse le clôturer en mur. Le conseil
prend l’engagement de fournir les objets qui manqueraient à l’église."
Le 25 novembre 1866 Monsieur l’abbé Jean
Hayet fut appelé au premier poste de curé qu’il conserva jusqu’en 1870. Le conseil
de abrique était composé de sept membres :
Membres nommés par l’évêque : MM
Laborde (vérificateur de douanes (Président) ; Lalanne propriétaire (tr ésorier) ;
Loste capitaine.
Membres nommés par le Préfet : MM
Bascazeaux Jean, Pambrun Jean-Baptiste
Membres de droit : MM Lacouture
(maire) ; Hayet, curé (secrétaire).
Avec l'arrivée des Forges de l'Adour, la population de Boucau va s'accroître très rapidement nécessitant la construction d'une nouvelle église. Nous en parlerons une autre fois.
Sources: Délibérations du CM de Boucau, documentation personnelle
Sources: Délibérations du CM de Boucau, documentation personnelle
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