mercredi 1 février 2017

Les maisons de Boucau en 1819 (1)

Gondrines

Cette maison est située en face de la nouvelle résidence rue du Chanoine Jean Pambrun.




On y trouve en 1819

Jean HAUGA 50 ans
Marguerite HIRIGOYEN 50 ans
Graci HAUGA 23 ans
Claire Hauga 17 ans
François Nicolas LEBLOND 52 ans
Geneviève PANTINY 50 ans
Quiterie LESBOUYRIES 40 ans
Salvat DUMONT 38 ans
Marie CROLITCHAGUE 36 ans
Claire LAPORTE 30 ans
Mathurin LEGU 2 ans.

J’ai respecté l’orthographe du rédacteur.
Maintenant essayons de retrouver ces personnages
Jean Hauga est originaire de Bayonne Saint Etienne, il épouse à Tarnos le 29/1/1788 Marguerite Hirigoyen. Il est laboureur, il est décédé, maison Prucon le 2/11/1838.Son épouse Marguerite Hirigoyen est née le 11/11/1758 à Tarnos, maison Barroumes, fille d’Auger et d’Etiennette Bouheben. Le couple aura deux filles qui sont mentionnées sur la liste : Graci et Claire Hauga.
Graci est née à Tarnos le 24/5/1795, elle s’est mariée deux fois. Une première fois le 24/11/1818 à Tarnos avec Jean Bascazeaux et la deuxième fois également à Tarnos le 6/11/1827 avec Arnaud Molères, charpentier.
Claire Hauga est née à Tarnos le 22 frimaire an 9, elle est décédée à Boucau le 13/8/1884. Elle épouse à Tarnos le 20/11/1821 Bertrand Cazaux.

Je n’ai pas trouvé la trace de François Nicolas Leblond, ni de Geneviève Pantiny, qui ne sont pas de la région. Peut-être un douanier et son épouse.

Quitterie Lesbouyries est native de Saint Martin de Seignanx où elle est née le 23/3/1778, fille de Gérôme et de Françoise Novion. Elle épouse à Tarnos le 1/12/1800 Martin Lannes. Ce dernier est décédé à Tarnos le 13/7/1818 comme l’indique sa déclaration de succession déposée au bureau de Saint Esprit le 6/1/1819 par Gérôme Lesbouyries, le père de Quitterie. Il n’y a pas eu d’enfants de cette union. Quitterie est décédée à Saint Martin de Seignanx le 2/8/835.

Je n’ai pas trouvé trace de Salvat Dumont et de Marie Curutchague et non Crolitchague comme indiqué sur le registre.

Claire Laporte est née à Labenne vers 1789, fille de Jean et de Marie Salis, elle épouse à Labenne le 8/12/1813 Mathurin Legu. Mathurin Legu né vers 1817 est leur fils.

Voyons maintenant l’historique de la propriété de Gondrines

Cette propriété appartenait au début du 18ème siècle à la maison de Laboulite. Pierre Labeylie en est le propriétaire lorsqu’il vend, par acte retenu par Cassolet (notaire à Saint-Esprit) le 27/4/1748, en faveur de Jean Gondrines, capitaine de navires et de sa femme Françoise Nabonne, un demi arpent de terre « dans le champ de Laboulite ». Les acheteurs veulent y faire bâtir une maison. La vente est faite pour 200 livres. Les confrontations du terrain sont les suivantes : du levant à champ du vendeur, du couchant à la chapelle appartenant au chanoine Capdau, chemin public entre eux, du nord à pièce de terre vendue par ledit Labeylie à Joseph Bayron, du midi à terre de Morancy.
Françoise Nabonne, veuve de Jean Gondrines et son héritière, vend la maison de Gondrines et le terrain attenant à Pierre Cazenave, pilote de la Barre, par acte retenu par Forgues, notaire à Saint Esprit le 12/2/1777. Les confrontations sont les suivantes : du midi à commun dudit Tarnos, du côté de la mer à la maison de Monsieur Darguibel, de l’est au champ labourable de Laboulite et du nord à la maison de monsieur Raynaud.
Le 9/3/1785 perclus de dettes Pierre Cazenave et son épouse Gracieuse Dalié vendent le bien à Jacob Sèches, négociant de Saint Esprit, pour la somme de 6000 livres (acte retenu par Lambert notaire à Bayonne). Sur cette somme il faudra déduire celle de 2800 livres que les époux Cazenave devaient à des fournisseurs. Les fournisseurs sont essentiellement des négociants en vins. Ce qui semble indiquer que la maison Gondrines devait servir d’auberge où de débit de boissons.
Le 10/6/1793 Pierre Abeille, négociant bayonnais acquiert la propriété pour 6000 livres, devant Dhiriart notaire à Bayonne.
Elle est achetée le 4 floréal an 3 (23/1/1795) devant Dhiriart, notaire à Bayonne, par Jean Baptiste Lalanne, meunier à Esbouc, et son épouse Catherine Larralde. L’acquisition est faite pour 16000 livres Dans la vente sont compris les meubles et effets qui se trouvent dans la maison.


Extrait du plan cadastral de Tarnos de 1810 les parcelles de Gondrines portent  les numéros 728 et 729
Le chemin en bas des numéros 723, 727 et 718 c'est la rue René Duvert actuelle

Le bien va ensuite rester dans la famille Lalanne jusqu’en 1860.
Au décès de Jean Baptiste Lalanne survenu à Tarnos le 3/7/1840, ses trois enfants se partagent sa succession, il s’agit de Pierre, Jean Baptiste et Jeanne Lalanne. Par acte de Duhalde le 2/3/1840, le bien de Gondrines est attribué à Jean Baptiste Lalanne. Après son décès le 13/6/1846 à Tarnos la maison est dévolue à son frère Pierre Lalanne, négociant à La Havane (Cuba). Au décès de ce dernier à Cuba le 26/6/1858, c’est sa sœur Jeanne Lalanne épouse de Martin Lannes, capitaine de navires, qui récupère le bien de Gondrines.


Cadastre de 1854 le bien de Gondrines est en rose, il s'étend le long de la rue René Duvert


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