Maison
La Direction
Cette propriété est vendue par Jean
Lassalle dit Tauzia, laboureur de Tarnos, le 13/5/1736, à Paul Gaujet
entrepreneur des ouvrages de la Barre. Il va y édifier la maison des
ingénieurs, ou Direction, car le Directeur des fortifications, responsable des travaux
de la Barre, y demeurait. François Morancy en est propriétaire en 1750. A la
mort de Jean Laborde le 4 thermidor an 3 (22/7/1795), cette propriété est
héritée par François Laborde. Le cadastre de 1810 la trouve, entre les mains d’un
dénommé Bouche, tonnelier. Cette maison est vendue aux enchères publiques le
14/6/1827, par les héritiers Bouche.
Vue de l'ancien Hôtel de la Direction, devenu l'hôtel Terminus (qui faisait également cinéma) actuellement supermarché Leader-Price.
C’est François Laborde qui s’en porte
adjudicataire. Monsieur Emile Bonneton, ancien maire de Boucau, en est
propriétaire à la fin du 19ème siècle. En 1899, il loue à Monsieur
Dartigue, une partie de la propriété pour servir de vélodrome. Le Courrier de
Bayonne du 25 mai 1899 salue l’évènement
« C’est le dimanche 28 mai prochain
que le Boucau, qui ne se refuse plus rien, inaugure son vélodrome qui prend le
titre de vélodrome de l’Adour ».
Le dimanche suivant c’est l’inauguration
du jeu de pelote par une partie internationale. Ainsi en 1901 y verra-t-on une
partie entre la vedette française de l’époque Chiquito de Cambo et le champion
Espagnol, Arrue.
On aperçoit sur la droite les vestiges de la piste du vélodrome
Le 29/10/1937 le vélodrome est vendu par Mme Maria Teresa
Fernandez y Melchior veuve San Miguel à la commune de Boucau. Le 21/12/1937
commencent les travaux de démolition. La Courrier de Bayonne en fait un compte
rendu :
« Le vélodrome ces deux mots évoquent
une part importante de la vie sportive du Boucau durant un quart de siècle.
Avec sa haute frondaison, il fut le cadre charmant où se réunissaient les
fervents de la bicyclette, de l’athlétisme, de la gymnastique et de la pelote
basque au grand chistéra. Dans quelques jours il ne sera plus qu’un souvenir,
évoqué avec mélancolie par les plus de 40 ans. Aujourd’hui les terrassiers le
démolissent. Les virages abattus, les fossés comblés, les modernes urbanistes y
élèveront, en effet un beau bâtiment qui comprendra une salle des fêtes, une
salle de réunion et une bibliothèque. »
Ce sera l’Apollo. La maison de la
Direction est transformée en hôtel et en cinéma : le Terminus, dont les
gérants sont en 1912 monsieur Reigner et en 1920 Monsieur Capdeville. Nous reviendrons en détail sur le Terminus et sur l'Apollo.
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